Le gouvernement socialiste des Asturies refuse de reconnaître les guérilleros antifranquistes.






Le gouvernement socialiste des Asturies refuse de reconnaître les guérilleros antifranquistes.
DEVANT LE REFUS DU GOUVERNEMENT DES ASTURIES D’ATTRIBUER LA
MÉDAILLE D’OR, POUR LA PREMIÈRE FOIS DEPUIS 2000 :
Campagne Hijos Predilectos en faveur des Guérilleros et Résistants antifascistes asturiens 1937-1977
UNE OPPORTUNITÉ DE PLUS MANQUÉE POUR HONORER ET RECONNAÎTRE LES
GUÉRILLEROS ET RÉSISTANTS ANTIFRANQUISTES.
En 2010 la Fédération Asturienne Mémoire et République (FAMYR) entreprit une
campagne pour obtenir la reconnaissance de deux guérilleros antifascistes asturiens, Cristino
García Granda et José Alonso Commandant Robert. Lors de cette campagne il était demandé
au Parlement des Asturies d’attribuer le titre de Hijos predilectos de Asturias qui est accordé
chaque année aux personnes nées dans le Principado et qui se sont signalées par leurs mérites
exceptionnels. La Asociación de Descendientes del Exilio español en fit de même demandant
en outre la Médaille d’Argent pour les Résistants asturiens résidant en France pendant la
Seconde Guerre Mondiale ; Aladino Castro, Vicente García Riestra, José Antonio Alonso
Alcalde, Commandant Robert et Ángel Álvarez Fernández.
Malheureusement, malgré le soutien de la première proposition par la signature de
plus de 2 000 personnes et par 72 organisations, et de la seconde par la majorité des
municipalités asturiennes, la demande fut rejetée. Au lieu de cela, le gouvernement de
Francisco Álvarez Cascos, éleva un rideau de fumée, comme le fait toujours la droite, se
référant à la fameuse Transición, et désigna pour la médaille d’or Rafael Fernández, président
de el ente preautonómico des Asturies (à titre posthume) et Aza, chef de la maison du Roi et
pour celles d’argent , les pères du statut de l’autonomie : Gerardo Iglesias, Juan Luis de la
Vallina, Emilio Garía-Pumarino et Jésus Sanjurjo. Nous ne nions pas l’importance historique
pour les Asturies de ces personnes qui tout aussi bien auraient pu être proposées l’année
En 2013, la Federacón Asturiana Memoria y República (FAMYR), l’Association pour
la création des archives de la Guerre Civile, les Brigades Internationales, Les Enfants de la
Guerre, la Résistance, la Guérilla et l’Exil espagnol (AGE) et l’association des Descendants
de l’Exil espagnol entreprirent une nouvelle campagne en l’étendant à tous les guérilleros et
résistants antifascistes asturiens encore en vie. Le 13 juin 2013, Anton Saavedra, Faustino
Zapico et Rafael Velasco, avec 1 200 signatures individuelles et 63 collectives, en vertu des
dispositions de la Loi 4/86 du 15 mai, qui régit l’attribution des honneurs et distinctions du
Principado de Asturias en ses articles 5 à 9, et qui définit les conditions d’attribution de la
Médaille d’Or en son article 10 ainsi que la figure de Hijo Predilecto, et dans les articles 13 et
18 les règles d’attribution desdites distinctions, présentèrent tant au Gouvernement des
Asturies qu’à la Junta General, une demande afin de solliciter l’attribution du titre de HIJO
PREDILECTO DE ASTURIAS, pour les guérilleros antifranquistes suivants :
01- Aladino Castro
02- Vicente García Riestra
03- José Antonio Alonso Alcalde, Commandant Robert
04- Felipe Matarranz, Commandant Lobo
05- Ángel Álvarez Fernández
06- Felipe Martín Pajarez
07- Ángel Villar Tejón
08- Alfredo Rotella Moran
09- Ángeles Álvarez Fernández
10- Gregorio Cenitagoya
11- Aquilino Gómez
12- Joaquín Fernández
Et la MEDALLA DE ORO DE ASTURIAS pour
1-José Vitini
2- Cristino García Granda
Cette proposition a été admise à suivre la procédure par la Présidence de la Junta
General qui l’a transmise aux cinq groupes parlementaires de la Junta sans que, à ce jour, les
demandeurs aient reçu la moindre réponse par écrit expliquant pour quelle raison cette
demande était restée dans quelque tiroir du Parlement, méprisant ainsi, non seulement les
personnes proposées, mais aussi la mémoire de tous ceux qu’ils représentent et bien sûr les
milliers de personnes et les dizaines d’associations qui apportèrent leur soutien à cette
initiative.
Le Gouvernement des Asturies n’a pas répondu davantage et a préféré ne pas attribuer
la Medalla de Oro plutôt que de la donner aux personnes proposées, méprisant aussi de cette
façon des centaines de socialistes qui soutenaient activement cette campagne.
Parmi ceux qui étaient proposés pour le titre de Hijos Predilectos, aujourd’hui,
malheureusement est décédé Aquilino Gómez, décès dont les médias se sont fait l’écho.
L’attitude du Gouvernement des Asturies, méprisant une initiative citoyenne comme
celle-là, confirme la honteuse réalité actuelle de l’état de l’Espagne, à laquelle les Asturies
n’échappent pas et par laquelle on continue officiellement d’associer le statut de bandits et de
terroristes aux guérilleros (qualification qui ne peut être annulée en vertu de la Loi d’amnistie
pré constitutionnelle) puisque les condamnations franquistes restent en vigueur.
Pendant des années, et devant tous les gouvernements démocratiques, quels qu’ils
soient, AGE avec l’appui d’autres associations et quelques députés de groupes parlementaires
de gauche, a réclamé sa reconnaissance juridique. Le Parlement espagnol a rejeté toutes les
propositions de loi, amendements et questions parlementaires présentés pour obtenir le même
traitement à tous les niveaux que les anciens membres des Forces Armées Officielles
Républicaines.
C’est une situation honteuse, incompréhensible, inédite et absurde. D’autres
démocraties, qui vécurent un passé fasciste, reconnaissent et honorent la Résistance.
Pour toutes ces raisons, il était urgent que soit reconnue la lutte pour la liberté des
défenseurs du régime républicain légitime, ainsi que l’ont fait d’autres pays comme la France,
l’Allemagne ou la Russie, par exemple.
En ce sens, René Pérez, responsable de l’Union des Anciens combattants français en
Espagne, revendique la réparation de cette injustice et affirme que les guérilleros français qui
ont lutté contre le nazisme sont considérés comme des héros nationaux ; ils ont une pension
spéciale et les mutilés reçoivent une assistance à domicile et ont été décorés en diverses
occasions.
Malheureusement, aux Asturies, le Parlement et le gouvernement actuel persistent
dans le même mépris et le même refus de mémoire, ce qui nous oblige à intervenir
publiquement pour les dénoncer, exigeant que lesdites autorités satisfassent la demande
citoyenne qui le 13 juin 2013 leur a été remise.
Qu’ils ne continuent pas à rester sourds à la voix de la rue, représentée par les signatures
recueillies.
Qu’ils n’ignorent plus la nécessité absolue de reconnaître comme ils le méritent les
combattants(tes) antifascistes et antifranquistes des Asturies.
Il est absolument nécessaire de réparer cette erreur impardonnable, d’ici la fin de cette
année, avant que ne meure un autre de ceux qui sont proposés.
Au moins que le titre de Hijos Predilectos leur soit reconnu à tous.










