Le gouvernement socialiste des Asturies refuse de reconnaître les guérilleros antifranquistes.

02/10/2013 por

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Le gouvernement socialiste des Asturies refuse de reconnaître les guérilleros antifranquistes.

 

DEVANT LE REFUS DU GOUVERNEMENT DES ASTURIES D’ATTRIBUER LA

MÉDAILLE D’OR, POUR LA PREMIÈRE FOIS DEPUIS 2000 :

Campagne Hijos Predilectos en faveur des Guérilleros et Résistants antifascistes asturiens 1937-1977

UNE OPPORTUNITÉ DE PLUS MANQUÉE POUR HONORER ET RECONNAÎTRE LES

GUÉRILLEROS ET RÉSISTANTS ANTIFRANQUISTES.

En 2010 la Fédération Asturienne Mémoire et République (FAMYR) entreprit une

campagne pour obtenir la reconnaissance de deux guérilleros antifascistes asturiens, Cristino

García Granda et José Alonso Commandant Robert. Lors de cette campagne il était demandé

au Parlement des Asturies d’attribuer le titre de Hijos predilectos de Asturias qui est accordé

chaque année aux personnes nées dans le Principado et qui se sont signalées par leurs mérites

exceptionnels. La Asociación de Descendientes del Exilio español en fit de même demandant

en outre la Médaille d’Argent pour les Résistants asturiens résidant en France pendant la

Seconde Guerre Mondiale ; Aladino Castro, Vicente García Riestra, José Antonio Alonso

Alcalde, Commandant Robert et Ángel Álvarez Fernández.

Malheureusement, malgré le soutien de la première proposition par la signature de

plus de 2 000 personnes et par 72 organisations, et de la seconde par la majorité des

municipalités asturiennes, la demande fut rejetée. Au lieu de cela, le gouvernement de

Francisco Álvarez Cascos, éleva un rideau de fumée, comme le fait toujours la droite, se

référant à la fameuse Transición, et désigna pour la médaille d’or Rafael Fernández, président

de el ente preautonómico des Asturies (à titre posthume) et Aza, chef de la maison du Roi et

pour celles d’argent , les pères du statut de l’autonomie : Gerardo Iglesias, Juan Luis de la

Vallina, Emilio Garía-Pumarino et Jésus Sanjurjo. Nous ne nions pas l’importance historique

pour les Asturies de ces personnes qui tout aussi bien auraient pu être proposées l’année

En 2013, la Federacón Asturiana Memoria y República (FAMYR), l’Association pour

la création des archives de la Guerre Civile, les Brigades Internationales, Les Enfants de la

Guerre, la Résistance, la Guérilla et l’Exil espagnol (AGE) et l’association des Descendants

de l’Exil espagnol entreprirent une nouvelle campagne en l’étendant à tous les guérilleros et

résistants antifascistes asturiens encore en vie. Le 13 juin 2013, Anton Saavedra, Faustino

Zapico et Rafael Velasco, avec 1 200 signatures individuelles et 63 collectives, en vertu des

dispositions de la Loi 4/86 du 15 mai, qui régit l’attribution des honneurs et distinctions du

Principado de Asturias en ses articles 5 à 9, et qui définit les conditions d’attribution de la

Médaille d’Or en son article 10 ainsi que la figure de Hijo Predilecto, et dans les articles 13 et

18 les règles d’attribution desdites distinctions, présentèrent tant au Gouvernement des

Asturies qu’à la Junta General, une demande afin de solliciter l’attribution du titre de HIJO

PREDILECTO DE ASTURIAS, pour les guérilleros antifranquistes suivants :

01- Aladino Castro

02- Vicente García Riestra

03- José Antonio Alonso Alcalde, Commandant Robert

04- Felipe Matarranz, Commandant Lobo

05- Ángel Álvarez Fernández

06- Felipe Martín Pajarez

07- Ángel Villar Tejón

08- Alfredo Rotella Moran

09- Ángeles Álvarez Fernández

10- Gregorio Cenitagoya

11- Aquilino Gómez

12- Joaquín Fernández

Et la MEDALLA DE ORO DE ASTURIAS pour

1-José Vitini

2- Cristino García Granda

Cette proposition a été admise à suivre la procédure par la Présidence de la Junta

General qui l’a transmise aux cinq groupes parlementaires de la Junta sans que, à ce jour, les

demandeurs aient reçu la moindre réponse par écrit expliquant pour quelle raison cette

demande était restée dans quelque tiroir du Parlement, méprisant ainsi, non seulement les

personnes proposées, mais aussi la mémoire de tous ceux qu’ils représentent et bien sûr les

milliers de personnes et les dizaines d’associations qui apportèrent leur soutien à cette

initiative.

Le Gouvernement des Asturies n’a pas répondu davantage et a préféré ne pas attribuer

la Medalla de Oro plutôt que de la donner aux personnes proposées, méprisant aussi de cette

façon des centaines de socialistes qui soutenaient activement cette campagne.

Parmi ceux qui étaient proposés pour le titre de Hijos Predilectos, aujourd’hui,

malheureusement est décédé Aquilino Gómez, décès dont les médias se sont fait l’écho.

L’attitude du Gouvernement des Asturies, méprisant une initiative citoyenne comme

celle-là, confirme la honteuse réalité actuelle de l’état de l’Espagne, à laquelle les Asturies

n’échappent pas et par laquelle on continue officiellement d’associer le statut de bandits et de

terroristes aux guérilleros (qualification qui ne peut être annulée en vertu de la Loi d’amnistie

pré constitutionnelle) puisque les condamnations franquistes restent en vigueur.

Pendant des années, et devant tous les gouvernements démocratiques, quels qu’ils

soient, AGE avec l’appui d’autres associations et quelques députés de groupes parlementaires

de gauche, a réclamé sa reconnaissance juridique. Le Parlement espagnol a rejeté toutes les

propositions de loi, amendements et questions parlementaires présentés pour obtenir le même

traitement à tous les niveaux que les anciens membres des Forces Armées Officielles

Républicaines.

C’est une situation honteuse, incompréhensible, inédite et absurde. D’autres

démocraties, qui vécurent un passé fasciste, reconnaissent et honorent la Résistance.

Pour toutes ces raisons, il était urgent que soit reconnue la lutte pour la liberté des

défenseurs du régime républicain légitime, ainsi que l’ont fait d’autres pays comme la France,

l’Allemagne ou la Russie, par exemple.

En ce sens, René Pérez, responsable de l’Union des Anciens combattants français en

Espagne, revendique la réparation de cette injustice et affirme que les guérilleros français qui

ont lutté contre le nazisme sont considérés comme des héros nationaux ; ils ont une pension

spéciale et les mutilés reçoivent une assistance à domicile et ont été décorés en diverses

occasions.

Malheureusement, aux Asturies, le Parlement et le gouvernement actuel persistent

dans le même mépris et le même refus de mémoire, ce qui nous oblige à intervenir

publiquement pour les dénoncer, exigeant que lesdites autorités satisfassent la demande

citoyenne qui le 13 juin 2013 leur a été remise.

Qu’ils ne continuent pas à rester sourds à la voix de la rue, représentée par les signatures

recueillies.

Qu’ils n’ignorent plus la nécessité absolue de reconnaître comme ils le méritent les

combattants(tes) antifascistes et antifranquistes des Asturies.

Il est absolument nécessaire de réparer cette erreur impardonnable, d’ici la fin de cette

année, avant que ne meure un autre de ceux qui sont proposés.

Au moins que le titre de Hijos Predilectos leur soit reconnu à tous.

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